Vancouver Courier - Cannes: idylle queer et tourments familiaux en compétition

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Cannes: idylle queer et tourments familiaux en compétition
Cannes: idylle queer et tourments familiaux en compétition / Photo: © AFP

Cannes: idylle queer et tourments familiaux en compétition

Au lendemain du film choc du dissident iranien Jafar Panahi, le festival de Cannes accueille mercredi les stars montantes Paul Mescal et Josh O'Connor, réunies dans une romance gay, et fait entendre la voix du fondateur de Wikileaks Julian Assange.

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En lice pour la Palme d'or, "The History of Sound", du Sud-Africain Oliver Hermanus, raconte l'idylle entre deux jeunes hommes dans l'Amérique rurale alors qu'éclate la Première Guerre mondiale en Europe.

Après "Gladiator 2", le jeune Irlandais Paul Mescal change radicalement de registre et partage l'affiche avec le Britannique Josh O'Connor, Prince Charles dans la série à succès "The Crown", qui figure au générique d'un autre film cannois en compétition, "The Mastermind".

Derrière la caméra, Oliver Hermanus, 41 ans, avait décroché avec son film "Beauty" une "Queer palm" en 2011 à Cannes, prix LGBT non-officiel.

Entrée dans sa dernière ligne droite, la compétition cannoise accueille deux autres films.

Avec "Romeria", l'Espagnole Carla Simon suit une jeune Catalane partant en voyage en Galice après avoir perdu ses parents malades du sida, en écho à sa propre histoire.

La réalisatrice de 38 ans avait été récompensée par l'Ours d'or à Berlin en 2022 pour "Nos soleils".

Tête de pont du cinéma norvégien, Joachim Trier, 51 ans, présentera lui son troisième film en compétition, "Sentimental values", avec Elle Fanning et son actrice fétiche Renate Reinsve.

Le réalisateur de "Julie (en 12 chapitres)" raconte ici l'histoire d'un cinéaste (Stellan Skarsgard) sur le retour qui tente de renouer avec ses filles.

Les festivaliers guetteront également la conférence de presse de Jafar Panahi, qui a marqué des points dans la course à la Palme d'or avec "Un simple accident".

Visé en Iran par une interdiction de tourner, il y raconte les tourments d'anciens détenus tentés de se venger de leurs anciens tortionnaires.

"Je suis vivant tant que je fais des films. Si je ne fais pas de films, alors ce qui m'arrive n'a plus d'importance", a déclaré mardi à l'AFP Jafar Panahi, présent à un grand festival international pour la première fois en 15 ans.

- Documentaire sur Assange -

Invité surprise du festival, le fondateur de Wikileaks Julian Assange est, lui, présent à Cannes pour promouvoir un documentaire qui lui est consacré, "The six billion dollar man".

Le film retrace la vie du célèbre activiste australien, enfermé ou assigné à résidence dans l'ambassade d'Equateur à Londres pendant 14 ans. L'ancien président d'Equateur Rafael Correa, qui avait offert l'asile à Assange, sera lui aussi présent pour l'avant-première.

Son réalisateur, Eugene Jarecki, a été récompensé d'un Golden Globe pour l'ensemble de son oeuvre.

Côté français, "Connemara", nouvelle adaptation à l'écran de l'oeuvre de l'écrivain Nicolas Mathieu après "Leurs enfants après eux", sera dévoilée hors compétition.

Le film, réalisé par Alex Lutz avec Mélanie Thierry, Jacques Gamblin et Bastien Bouillon, raconte une histoire d'amour entre deux personnes que tout oppose.

P.King--VC