Vancouver Courier - Foot: Chelsea brise le rêve mondial de Paris, sous les yeux de Trump

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Foot: Chelsea brise le rêve mondial de Paris, sous les yeux de Trump
Foot: Chelsea brise le rêve mondial de Paris, sous les yeux de Trump / Photo: © AFP

Foot: Chelsea brise le rêve mondial de Paris, sous les yeux de Trump

Après avoir dominé l'Europe, le PSG a buté sur la dernière marche menant à la conquête de la planète et s'est incliné face à Chelsea en finale de la première édition du Mondial des clubs à 32 équipes (3-0), sous les yeux de Donald Trump, dimanche.

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Sur la lancée de son premier succès en Ligue des champions, Paris n'a pas réussi à terminer en apothéose sa saison, la faute à des Blues beaucoup plus agressifs et portés par leur leader technique Cole Palmer, en état de grâce et auteur d'un magnifique doublé (22e, 30e) avant de délivrer une passe décisive à Joao Pedro (43e).

Il n'y aura donc pas eu de 5e titre pour la bande de Luis Enrique au terme d'un exercice tout de même exceptionnel et marqué par des victoires en C1, en Ligue 1, en Coupe de France et lors du Trophée des champions.

Chelsea, qui a connu des débuts laborieux, est lui monté en puissance au fil de la compétition avant de réaliser un exploit contre une équipe qui avait tout écrasé sur son passage jusque-là avec des victoires impressionnantes face à l'Atlético Madrid (4-0), l'Inter Miami de Lionel Messi (4-0), le Bayern Munich (2-0) ou le Real Madrid de Kylian Mbappé (4-0).

Les Londoniens, emmenés par l'entraîneur italien Enzo Maresca, auront ainsi confirmé leur renouveau depuis l'arrivée du technicien à l'été 2024, qui leur a permis de rafler une honorable 4e place en Premier League, synonyme de retrouvailles avec la C1, et une Ligue Conference.

Cette finale disputée en présence du président américain Donald Trump a été l'épilogue d'un tournoi très controversé, accusé d'alourdir un calendrier international surchargé, et qui n'a pas totalement fait taire les critiques au terme d'un mois de compétition.

- Doutes pas levés-

Entre la fatigue de joueurs pas tous motivés par l'enjeu, la chaleur accablante, les suspensions de rencontres pour prévenir les orages et les affluences parfois très modestes constatées dans certains stades, les doutes sur la crédibilité et la pertinence de cette nouvelle épreuve n'ont pas tous été levés.

Le bilan est donc mitigé, même si le président de la Fédération internationale de football (Fifa) Gianni Infantino, qui a porté ce projet en mettant notamment sur la table une dotation d'un milliard de dollars (environ 855 millions d'euros), s'est montré très enthousiaste samedi et compte bien l'inscrire dans le temps.

"L'âge d'or du football de clubs a commencé. On peut dire avec certitude que cette Coupe du monde des clubs a été un énorme succès. C'est déjà la compétition de clubs la plus réussie au monde. Nous avons créé quelque chose de nouveau, quelque chose qui est là pour durer, quelque chose qui transforme le paysage", a-t-il affirmé avec emphase, ajoutant que le tournoi avait généré "près de 2,1 milliards de dollars (1,79 milliards d'euros) de revenus".

Ce Mondial aura en tout cas permis à la Fifa de renforcer sa présence aux Etats-Unis, à un an de la Coupe du monde coorganisée avec le Mexique et le Canada, et d'affermir par la même occasion ses relations avec Donald Trump, l'instance ayant notamment ouvert un bureau dans la Trump Tower à New York.

En installant ce rendez-vous quadriennal, Gianni Infantino souhaitait également en profiter pour briser la mainmise de l'UEFA et de l'Europe sur le football de clubs, à travers sa prestigieuse Ligue des champions. De ce point de vue aussi, l'ambition a échoué.

Malgré la ferveur des supporteurs sud-américains et les bons résultats des formations brésiliennes (quatre en 8e de finale, deux en quart de finale, un en demi-finale), ce sont deux représentants du Vieux Continent et deux des trois vainqueurs d'une Coupe d'Europe cette saison qui se sont retrouvés en finale. Une petite revanche pour la Confédération européenne.

U.Hill--VC