Vancouver Courier - Gaza: le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu

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Gaza: le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu
Gaza: le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu / Photo: © AFP

Gaza: le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu

Le Hamas a accepté lundi une nouvelle proposition des médiateurs sur une trêve avec Israël à Gaza, associée à une libération d'otages retenus dans le territoire palestinien, a indiqué un responsable du mouvement islamiste.

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Les efforts ces derniers mois des médiateurs -Egypte, Qatar et Etats-Unis- ont échoué jusque-là à aboutir à un cessez-le-feu durable dans la guerre qui ravage depuis 22 mois la bande de Gaza, où, selon la Défense civile, 19 Palestiniens ont été tués lundi dans des frappes et tirs israéliens.

En fin d'après-midi, aucun responsable israélien n'avait encore commenté cette proposition de trêve présentée au Hamas au Caire.

"Le Hamas a remis sa réponse aux médiateurs, et confirmé" qu'il acceptait "la nouvelle proposition de cessez-le-feu sans demander de modifications", a indiqué à l'AFP un responsable du mouvement palestinien.

Cette relance diplomatique intervient au moment où l'armée israélienne se prépare à conquérir la ville de Gaza et les camps de réfugiés voisins échappant jusque là à son contrôle, en vertu d'un nouveau plan adopté dans l'objectif affiché d'en finir avec le Hamas et de libérer tous les otages.

La proposition acceptée par le Hamas reprend les grandes lignes d'un précédent plan américain. Elle "se base sur celle de l’envoyé américain (Steve) Witkoff, qui prévoit une trêve de 60 jours et la libération des prisonniers israéliens en deux vagues", selon une source palestinienne proche du dossier.

Selon une source au Jihad islamique, allié du Hamas, le plan prévoit un cessez-le-feu de 60 jours en échange de la libération de 10 otages israéliens, et de la restitution d'un certain nombre de corps de captifs. "Les captifs restants seraient libérés lors d'une deuxième phase, avec des négociations immédiates à suivre pour un accord plus large" visant à mettre fin à la guerre, avec des garanties internationales.

- "Le Hamas détruit" -

La semaine dernière, Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a prévenu qu'Israël n'accepterait qu'un accord "dans lequel tous les otages seront libérés en une seule fois et selon nos conditions pour mettre fin à la guerre" à Gaza, menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU.

Sur son réseau Truth social, le président américain Donald Trump a commenté: "Nous ne verrons le retour des otages restants que lorsque le Hamas sera confronté et détruit!!! Plus cela se produira rapidement, meilleures seront les chances de succès".

M. Netanyahu est soumis à de fortes pressions tant de la part de l'opinion publique, qui craint pour le sort des 49 otages encore retenus à Gaza - dont 27 morts selon l'armée - qu'à l'international, où les appels se multiplient pour mettre fin aux souffrances des Gazaouis.

Des dizaines de milliers d'Israéliens ont manifesté dimanche à Tel-Aviv pour réclamer la fin de la guerre et le retour des otages, enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.

Depuis le début de la guerre, Israël assiège à Gaza 2,4 millions de Palestiniens, qu'il a soumis début mars à un blocus humanitaire total, ensuite allégé en mai face aux critiques internationales.

251 personnes, dont la plupart libérées lors de deux précédentes trêves, avaient été prises en otage lors de l'attaque du 7-Octobre, qui a causé la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, côté israélien.

L'offensive de représailles israélienne à Gaza y a fait 62.004 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire.

- "Au-delà de toute imagination" -

Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a indiqué lundi à la frontière entre Gaza et l'Egypte, que son pays était prêt "à contribuer à toute force internationale qui pourrait être déployée à Gaza", à condition qu’elle repose sur "une résolution du Conseil de sécurité, un mandat clair et s’inscrive dans une perspective politique".

Il s'est alarmé d'une situation humanitaire "sur le terrain au-delà de toute imagination".

Amnesty International a accusé Israël de mener à Gaza une "campagne de famine délibérée", avec la volonté de "détruire systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social de la vie palestinienne".

Israël a rejeté à plusieurs reprises les accusations de famine délibérée, et affirme oeuvrer désormais pour laisser entrer plus de vivres.

D.Wilson--VC