

Euroligue: Monaco retrouve le Final Four et l'Olympiakos
Deux ans après sa défaite contre l'Olympiakos à Kaunas pour son premier Final Four, Monaco retrouve le mastodonte grec vendredi (20h00 françaises) à Abou Dhabi en demi-finales de l'Euroligue, avec un groupe légèrement différent, plus expérimenté et dirigé par un nouvel entraîneur, Vassilis Spanoulis.
De la Lituanie aux Emirats arabes unis, où le dernier carré s'exporte pour la première fois au-delà de la zone géographique traditionnelle de l'Euroligue, les Monégasques ont pris quelques degrés et quelques rides, mais comptent "moins de lunettes" dans leur effectif pour reprendre les termes jeudi de Mike James.
Dans l'auditorium du Louvre Abou Dhabi, écrin de la conférence de presse d'ouverture auquel on parvient par la rue Jacques-Chirac, la vedette américaine faisait référence à Chima Moneke et John Brown III, deux membres de cette "Roca Team" 2022-2023 qui portaient des lunettes sur le parquet.
Ces guerriers ont quitté le Rocher, comme d'autres (le capitaine Yakuba Ouattara, Donta Hall) certains sont arrivés (Daniel Theis, Mam Jaiteh, Georgios Papagiannis, Terry Tarpey) ou ont pris du galon (Matthew Strazel), mais le groupe monégasque a conservé son ossature (James, Elie Okobo, Jordan Loyd, Alpha Diallo, Jaron Blossomgame).
- "Revanche" -
Le principal changement est venu du banc, où le crâne lisse de Sasa Obradovic a été remplacé, fin novembre, par celui à peine plus garni de Spanoulis.
La légende grecque, triple vainqueur de l'épreuve (une fois avec le Panathinaikos, deux avec... l'Olympiakos), à chaque fois en étant élu meilleur joueur du Final Four, a redressé une saison assez mal embarquée pour emmener de nouveau l'ASM dans le dernier carré.
Où, clin d'oeil du destin, elle affrontera son club de coeur, qui ne le sera plus "pendant 40 minutes". "Ce sera plus difficile pour mes enfants qui ne sauront pas qui soutenir", a-t-il ajouté.
Cette même formation du Pirée qui avait il y a deux ans infligé un terrible 27 à 2 à Monaco dans le troisième quart-temps pour lui barrer la route de la finale (76-62, score final) et l'empêcher d'espérer succéder au CSP Limoges, seul club français finaliste et vainqueur de la C1, en 1993.
Strazel retrouve l'Olympiakos, de nouveau premier de la saison régulière mais où évolue désormais l'arrière des Bleus Evan Fournier, avec "un peu ce sentiment de revanche", "un peu plus de confiance et d'expérience" et une différente approche d'il y a deux ans", soulignait-il lundi.
"On partage tous le sentiment que participer au Final Four n'est pas encore un accomplissement", a embrayé le manager général Oleksiy Yefimov.
- "Une famille" -
Même deux ans plus âgée et bizutée, la "Roca Team" demeure ce nain au milieu des géants du Final Four, et pas seulement par son nombre de supporters, qui auront a priori bien du mal à se faire entendre dans l'Etihad Arena: l'Olympiakos, le Panathinaikos de Mathias Lessort, tenant du titre, et Fenerbahçe cumulent 11 titres européens (plus neuf finales perdues).
L'ASM dispute seulement sa quatrième saison d'Euroligue, lors de laquelle elle n'a cessé de souffler le chaud et le froid. Capable de sortir le meilleur d'elle-même dans les ambiances les plus hostiles (victoires dans les salles de l'Olympiakos, du Panathinaikos et de... Fenerbahçe) comme de se prendre un râteau dans la figure par suffisance (défaites contre le Maccabi Tel-Aviv, Kaunas).
Au grand dam de Spanoulis, qui depuis son arrivée veut qu'elle "devienne une famille" unie, imperméable en défense et altruiste en attaque.
"On a une vraie envie de montrer qu'on est une équipe soudée, que tous les +ups and downs+ (hauts et bas) qu'on a eus cette saison nous ont soudés et qu'on va arriver prêts", a lancé Strazel. Le meneur des Bleus et ses équipiers espèrent cette fois ne pas trouver close la porte de la finale.
. Le programme (en heure de Paris GMT+2, pour l'heure locale ajouter deux heures)
Vendredi (demi-finales)
(17h00) Fenerbahçe - Panathinaikos
(20h00) Olympiakos - Monaco
Dimanche
(16h00) Match pour la 3e place
(19h00) Finale
R.Evans--VC