Vancouver Courier - 24 Heures du Mans: à quatre heures de l'arrivée, Ferrari fragile favori

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24 Heures du Mans: à quatre heures de l'arrivée, Ferrari fragile favori
24 Heures du Mans: à quatre heures de l'arrivée, Ferrari fragile favori / Photo: © AFP

24 Heures du Mans: à quatre heures de l'arrivée, Ferrari fragile favori

A quatre heures de l'arrivée des 24 Heures du Mans dimanche, Ferrari tenait toujours les trois premières places, mais avec une avance de moins d'une minute sur la première Porsche, qui est loin d'avoir renoncé.

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Un petit coup de théâtre a fait passer des frissons dans le dos des tifosi de la Scuderia peu après 11h00, lorsque la Ferrari N.51 pilotée par Alessandro Pier Guidi, en tête à cet instant, est allée dans le bac à graviers alors qu'elle s'était engagée dans la voie de retour aux stands.

Plus de peur que de mal, mais les quelques secondes perdues ont permis à la Ferrari jaune, la "semi-privée" N.83 de l'équipe AF Corse, de prendre la tête.

L'incident n'a toutefois pas modifié l'équilibre général des forces.

Au pointage de midi, sept voitures étaient toujours dans le même tour. Derrière la N.83, les deux Ferrari rouges chassaient à une vingtaine de secondes, juste devant la Porsche N.6 du Français Kevin Estre, à presque une minute du leader.

Depuis 20h00 samedi soir, Ferrari domine les débats, avec ses trois voitures quasiment en permanence aux avant-postes, défiées seulement par la Porsche d'Estre, et au petit matin, par la Toyota N.8 du Suisse Sébastien Buemi.

- Alpine hors du coup -

La Toyota a cependant perdu toute chance de victoire juste avant midi, lorsqu'un écrou de roue arrière mal serré s'est détaché, obligeant le pilote à rentrer au ralenti.

Derrière, BMW et Cadillac tiennent dignement leur rôle d'outsiders, avec chacune une voiture qui navigue à plus ou moins deux minutes de la tête, en embuscade. La sortie d'une voiture de sécurité avant l'arrivée les remettrait dans la bagarre pour la victoire.

Alpine en revanche, qui espérait se mêler à la bagarre, n'a pas tenu le rythme. Les voitures bleues au A fléché pointent à deux tours de la tête.

Pour Aston Martin et Peugeot enfin, pas de miracle. La marque française est en queue de classement des Hypercars, la catégorie reine. La marque britannique, elle, était là pour apprendre, et ne s'attendait de toute façon pas à jouer la gagne dès sa première saison.

Après le départ, donné samedi à 16h00 par l'ancien tennisman Roger Federer, l'homme aux vingt titres du Grand Chelem, la lutte a été ardente pendant les quatre premières heures. Les Cadillac, parties en première ligne après avoir réussi les deux meilleurs temps en qualification, ont tenu quelque temps avant d'être débordées par les favoris.

Ferrari a commencé à prendre le contrôle dans la soirée, en plaçant ses trois prototypes en tête autour de 20h00. Mais Porsche n'a jamais abdiqué, et la N.6 est toujours dans la course à quatre heures de l'arrivée.

- Ferrari vise un nouveau triplé -

Mais la marque au Cheval cabré - en dépit de pénalités - a tenu tête pendant plusieurs heures, jusqu'au cœur de la nuit, quand la sortie d'une voiture de sécurité - après la sortie de route d'une LMP2, de catégorie inférieure - a rebattu les cartes.

Tous les favoris se sont retrouvés groupés et, peu avant 04h00 du matin, c'est quasiment une nouvelle course qui a commencé. D'où les Ferrari ont de nouveau émergé.

La Scuderia, qui reste sur deux victoires au Mans en 2023 et 2024, peut écrire l'histoire en gagnant une troisième fois consécutive. Elle peut aussi rêver de placer ses trois voitures sur le podium, ce qu'elle n'a réussi que deux fois dans son histoire, en 1961 et 1965.

A quatre heures du drapeau à damier, seules deux des 21 Hypercars au départ ont abandonné: les Cadillac N. 101 et 311.

En LMGT3, troisième et dernière catégorie au Mans qui regroupe des pilotes professionnels et amateurs, l'équipe de la légende de la moto Valentino Rossi, pilote auto depuis 2022, a abandonné peu avant la mi-course en raison d'un problème sur sa BMW.

Il s'agit du deuxième abandon au Mans en deux ans pour l'Italien.

T.Martinez--VC