Vancouver Courier - Mondial des clubs: le PSG est lancé à vitesse modérée

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Mondial des clubs: le PSG est lancé à vitesse modérée
Mondial des clubs: le PSG est lancé à vitesse modérée / Photo: © AFP

Mondial des clubs: le PSG est lancé à vitesse modérée

Le Paris SG a franchi sans tracas le premier tour du Mondial des clubs et jouera à Atlanta dimanche son 8e de finale contre le Miami de Messi (18h00), mais l'état de forme véritable du champion d'Europe reste flou malgré l'objectif déclaré d'aller au bout.

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Au terme de ce premier tour dans le groupe B, le PSG a mis à distance à la fois la décontraction extrême née de sa victoire contre l'Atlético Madrid (4-0) et la frustration de la défaite contre Botafogo (1-0).

Les joueurs auront le temps de se reposer et de méditer sur les événements d'ici leur huitième de finale à Atlanta, dimanche à 18h00 heure française, contre l'Inter Miami de Lionel Messi - pour des retrouvailles avec l'ancienne star du club.

Lundi au Lumen Field de Seattle, l'équipe a fait le travail, ni plus ni moins.

Toujours sans Ousmane Dembélé, à peine revenu de blessure, les problèmes de créativité et de finition ont été patents durant une bonne partie du match. Mais Paris a profité d'un petit coup de chance - le dos de Kvaratskhelia qui a redirigé la frappe de Vitinha vers le but - pour ouvrir le score et chasser les ondes négatives.

L'équipe a ensuite pu jouer libérée, se créant plusieurs occasions avant de marquer une seconde fois, tout en gardant sa cage inviolée. "J'ai aimé notre façon de jouer", a assuré l'entraîneur Luis Enrique, même si "bien sûr on doit s'améliorer".

- "Pas des machines" -

En effet, l'Espagnol est conscient que ce PSG-là n'est pas tout à fait celui qui a soulevé la coupe aux grandes oreilles il y a trois semaines à Munich, à l'issue d'une finale de rêve contre l'Inter Milan (5-0).

Le pressing est plus lâche, les courses moins intenses, les dribbles moins percutants. Même les derniers gestes sont moins cliniques. Si le retour probable d'Ousmane Dembélé dans l'équipe dimanche fera du bien, le candidat au Ballon d'or ne saurait régler à lui tout seul ces problèmes de fond.

La saison a été longue, très longue avec plus de 70 matches joués et un ascenseur émotionnel permanent. Fatigués, les Parisiens? "Oui je pense que ça se voit, mais c'est pareil pour tout le monde, on ne se cache pas derrière la fatigue", a reconnu Vitinha.

"Ce n'est pas facile de jouer après cette longue saison, mais l'objectif du club est d'aller au bout", a abondé Gianluigi Donnarumma. Les entraînements concoctés par le staff sont aussi moins exigeants ces temps-ci: "C'est la fin de saison, c'est normal d'avoir un peu plus de temps de récupération, mais il faut aussi s'entraîner, rester concentrés", a expliqué "Gigio".

"Les joueurs ne sont pas des machines", a souligné Luis Enrique. Le coach est pourtant au diapason de la direction du PSG, qui salue la création de ce nouveau format de compétition. Pas question de critiquer frontalement l'accumulation des matches et l'ajout d'une compétition que certains jugent superflue: "C'est très important que toutes les parties trouvent un compromis pour que le football continue d'être un sport mondial", a dit Luis Enrique.

Mais Joao Neves l'a assuré: "On a un super staff qui donne tout pour qu'on récupère".

L'orgueil du champion prendra-t-il le dessus sur la lassitude? "Je suis un joueur très ambitieux, je veux gagner tout le temps, toutes les compétitions, même quand je joue à la Playstation avec des amis", a souri Achraf Hakimi. Celui qui a été désigné homme du match à Seattle, notamment grâce à un but, s'est dit "en pleine forme".

Le Marocain a confié que l'effectif carburait à l'excitation de découvrir des footballs et un pays radicalement différents: "On est très contents de sillonner différentes villes aux Etats-Unis. On ne pense qu'au titre (...) et à la joie de jouer cette compétition".

V.Gonzalez--VC