

Foot: Lyon repêché en Ligue 1
L'Olympique lyonnais s'est fait très peur mais a finalement sauvé sa place en Ligue 1 devant la commission d'appel de la DNCG, même s'il devra très nettement réduire son budget la saison prochaine.
Evitant une humiliante relégation en Ligue 2, ce club historique du football français est aussi parvenu à garder son billet pour la Ligue Europa.
Les nouveaux dirigeants lyonnais Michele Kang et Michael Gerlinger, en première ligne après la mise en retrait de John Textor, ont convaincu la commission fédérale de la direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) d'infirmer la décision du gendarme financier du foot hexagonal le 24 juin de reléguer l'OL, un coup de tonnerre dans le football français.
Le duo a passé quelques heures au siège de la Fédération française de football (FFF) à Paris mercredi, au sein d'une délégation de neuf personnes, entrée et sortie à bord d'une fourgonnette sans parler aux journalistes présents.
La nouvelle direction s'est dite "déterminée à assurer une gestion sérieuse à l'avenir" dans un communiqué publié immédiatement après l'annonce du succès de l'appel.
"La décision d'aujourd'hui (mercredi) constitue la première étape pour restaurer la confiance envers l'Olympique lyonnais", ajoute la direction, qui s'est estimée "soutenue par l'engagement et le dévouement de (ses) actionnaires et prêteurs".
Conférence de presse
Une conférence de presse de Kang et Gerlinger est annoncée à 19h00 au Groupama Stadium près de Lyon.
L'OL a donc échappé au pire, lui qui risquait la faillite pure et simple en cas de relégation, son train de vie, son budget, son stade et son effectif étant nettement surdimensionnés pour la Ligue 2.
La commission d'appel fédérale n'a pas suivi la DNCG qui avait prononcé la rétrogradation à titre conservatoire le 15 novembre avant de la confirmer le 24 juin, pas convaincue par l'Américain John Textor, qui avait racheté le club à Jean-Michel Aulas fin 2022.
Ardent défenseur d'un modèle économique basé sur la multipropriétés (OL, Molenbeek en Belgique et Botafogo au Brésil), l'homme d'affaires a admis samedi des erreurs politiques, dans un entretien à la presse brésilienne.
Sous la pression des administrateurs, de ses créanciers et de supporters, il a quitté la présidence de l'Olympique lyonnais, tout en restant à la tête de la maison-mère Eagle Football Holding (EFH).
Il a été remplacé le 30 juin par sa compatriote Michele Kang, une milliardaire déjà présidente de l'équipe féminine (OL Lyonnes) et actionnaire de l'OL, et l'Allemand Michael Gerlinger, réputé dans le football européen après dix-huit ans au Bayern Munich et nommé directeur général.
- Départs volontaires -
Ils ont donc convaincu la commission d'appel que les sommes injectées par Eagle Football Holding dans l'OL figurent bien sur les comptes du club français et ont vocation à y rester.
Depuis le coup de semonce en novembre, les actionnaires ont apporté 83 millions d'euros en trésorerie; 19,5 millions d'euros d'options d'achat obligatoires sont tombés pour trois joueurs prêtés (Saïd Benrahma, Amine Sarr et Johann Lepenant); et le PSG a réglé comptant les 50 millions du transfert de Bradley Barcola.
L'OL devrait également récupérer 40 millions sur les 200 millions tirés de la vente fin juin des parts d'Eagle dans le club anglais de Crystal Palace.
Sur le plan des économies, un accord a été conclu fin janvier avec les créanciers d'Eagle permettant un report de paiements et une centaine de salariés sont partis dans le cadre d'un plan de départs volontaires.
Les fins de contrats ou transferts de joueurs onéreux (Alexandre Lacazette, Nicolas Tagliafico, Anthony Lopes, Maxence Caqueret, Rayan Cherki) ont allégé la masse salariale d'une trentaine de millions d'euros.
Mais cela ne suffit pas: le club doit ramener la masse salariale autour de 75 millions d'euros, contre 160 millions avant le plan de départs.
Dans cette optique, un plan d'austérité devrait être présenté par Michele Kang, avec de nouvelles économies, des cessions de joueurs et une limitation des rémunérations.
L.Bennett--VC