

Mondial des clubs: impressionnant, le PSG n'est pas encore rassasié
Affamé malgré sa longue et fructueuse saison, le Paris SG a une nouvelle fois marqué les esprits en ridiculisant le Real Madrid de Kylian Mbappé mercredi (4-0), et a désormais les yeux braqués sur la finale dimanche face à Chelsea.
Les Blues ont dû ouvrir grand les yeux devant leur télévision, avant la finale de dimanche (21h00) dans le même stade Metlife près de New York.
Les 77.542 spectateurs présents autour du rectangle vert, eux, étaient abasourdis par la démonstration parisienne, avec une baisse sensible du volume sonore des nombreux fans au maillot blanc dès les deux buts précoces de Fabian Ruiz (9e) et Ousmane Dembélé (11e). Puis le troisième (Ruiz 24e) et le quatrième buts (Ramos 87e) ont confirmé l'écart de niveau.
Les Parisiens ont démontré de manière éclatante la supériorité de leur style basé sur un pressing de haute intensité qui a provoqué les erreurs des défenseurs Raul Asencio et Antonio Rudiger. A l'autre bout du terrain, les performances de Kylian Mbappé et Vinicius Jr, trottinant la majeure partie du temps, offraient un contraste saisissant.
Le secret de ces efforts constants des 10 joueurs de champ parisiens a été livré par Vitinha: "On prend du plaisir, on se comprend bien, tous, même ceux qui ne jouent pas aussi souvent que les titulaires".
- Symbiose -
Selon Achraf Hakimi, "le travail collectif de l’équipe a été fantastique jusqu’ici". "Cela fait deux ans qu’on travaille avec le même entraîneur, on est content de la dynamique de l’équipe. On tire dans le même sens et on est unis", a-t-il expliqué.
Cette symbiose fait ressortir encore davantage les qualités athlétiques et techniques inouïes des joueurs, d'un Hakimi multipliant les courses et les dribbles à un Vitinha qui maîtrise le tempo par l'intelligence de ses passes, en passant par Ousmane Dembélé en grand timonier du pressing et de l'efficacité devant le but.
"Ils ont joué deux ans ensemble, et depuis février ils évoluent au meilleur niveau, nous ne sommes pas les premiers à essuyer une défaite contre cette équipe, c'est difficile de les jouer", a reconnu le coach madrilène Xabi Alonso.
"L'équipe a grandi grâce à la générosité des joueurs, à partir de janvier on a marqué je ne sais combien de buts et brillé dans les statistiques défensives", a souligné pour sa part l'entraîneur Luis Enrique, désigné par tout le club comme premier artisan de cette domination.
"On ne pensait pas obtenir de si bons résultats pour être honnête", a-t-il lâché avec spontanéité, reconnaissant d'avoir eu les pleins pouvoirs de la direction du PSG dès son arrivée à l'été 2023.
- Quintuplé ? -
Fin mai, le titre de Ligue des champions avait déjà interpellé par la supériorité dans tous les secteurs des Parisiens contre l'Inter Milan (5-0). Le grand mérite de l'équipe a ensuite été de savoir surfer sur cette dynamique pour briller au Mondial. Le signe d'un orgueil fécond, qui comptera la saison prochaine lorsqu'il faudra défendre tous ces titres.
Pour l'heure, les Parisiens ont en ligne de mire le très grand et lourd trophée en or du Mondial, pour un possible quintuplé sur la saison (Ligue des champions, championnat, Coupe de France, Trophée des champions).
"C'est un objectif que l'on a depuis le début. C'est difficile à réaliser, très peu d'équipes le peuvent. Il reste un seul match pour écrire, construire l'histoire", a clamé Luis Enrique.
"On a une dynamique incroyable qu'on veut prolonger le plus possible. On vient de faire une saison historique qui peut l'être encore plus. On va tout donner en finale. Ce sera difficile à l'avenir pour un club de répéter ça", a abondé Vitinha.
Mais attention, a averti le milieu portugais. Contre Chelsea, équipe que l'on n'attendait pas à ce niveau, "ça va être un match difficile, c'est une finale. On va bien se reposer parce qu'on vient de mettre beaucoup de coeur dans ce match, et puis on analysera les atouts de Chelsea".
L.Martin--VC